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Témoignages

Mort de Douglas Harding

par José Le Roy

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Douglas Harding est mort le jeudi 11 janvier 2007 à Nacton, chez lui, vers trois heures du matin.

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Après avoir été hospitalisé pour une pneumonie fin décembre, il ne s'est pas rétabli et s'est éteint peu à peu dans la paix et l'amour de Catherine sa femme. De nombreux amis sont venus lui dire un dernier adieu dans sa maison de Nacton avant sa mort.

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Une cérémonie a eu lieu dans la petite chapelle de Nacton qui se trouve juste en face de sa maison, le vendredi 26 janvier 2007 à 10 h.


 

 

 

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photo de Colin Fox (ces photos n'ont pas été prises le 26.01.07)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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photo de Colin Fox

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


photo de Colin Fox

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Beaucoup d'amis étaient là d'Angleterre, de France, de Hollande, des Etats-Unis.

 

Catherine, sa femme, a su avec courage témoigner de tout son amour pour l'homme dont elle a partagé la vie et avec qui elle a animé tant de stages dans le monde. Voici ce qu'elle a dit:

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Douglas,

Je remercie Dieu de m’avoir accordé le privilège d’être ta femme.
Tu as été, tu es et seras toujours mon mari bienaimé.
Mon amour pour toi est infini. Tu as quitté ton corps mais Ici, dans mon coeur, nous sommes UN plus que jamais, et à jamais.
Notre cher ami américain, George, disait souvent à ton sujet :
« c’est un sacré bonhomme ! »
OUI ! Tu étais un sacré bonhomme !
Noble, brillant, totalement consacré à ta « mission » : le partage de ton expérience spirituelle - incomparablement intègre, et néanmoins plein d’humour!
Peut-être ce que j’admire le plus en toi c’est que malgré ton génie tu n’as jamais essayé de prendre le pouvoir sur les autres et ne t’es jamais considéré comme meilleur ou supérieur à qui que ce soit.
Au cours de la dernière semaine de ta vie humaine, ton message pour moi a été « CONFIANCE, CONFIANCE, CONFIANCE » !
Et les signes sur le mur que tu as laissés, étincelants, pour moi et pour tous, les voici :
« Si ton oeil est unique, ton corps tout entier sera plein de lumière, sans la moindre tache d’ombre. »
et par dessus tout : « L’Amour don-de soi est la puissance à la Source du monde ».
Merci, Douglas, pour ce que tu as partagé avec moi et avec des milliers d’amis à travers le monde, pour l’héritage que tu nous as laissé, la Perle sans prix, l’ultime libération, la Vision de Qui nous sommes Vraiment, Vraiment, Vraiment….

 

Et « Maintenant , voici qu’éclate un noble coeur
Bonsoir Doux Prince
Et que des vols d’anges te guident vers ton repos. »
(Shakespeare, Hamlet)

 

 

D'autres beaux témoignages ont été donnés notamment celui-ci qui m'a marqué d'Alan Rowland: Alan a raconté qu'il avait voulu venir voir Douglas pour lui dire adieu avant de mourir mais qu'il avait été retardé par un méchant rhume (a cold). Il a quand même réussi à venir à Nacton quelques jours seulement avant le départ de Douglas. Quand Alan s'est approché du lit, Douglas dormait. Et puis il s'est réveillé et Alan lui a dit:

 

"-Douglas, c'est Alan

 

-Ah Alan, comment va ton rhume? (How is your cold?)"

 

Ainsi Douglas, souffrant, mourant, plutôt que de se soucier de son propre sort s'inquiétait du rhume de son ami. Ce furent les dernières paroles qu'Alan reçut de Douglas Edison Harding.

 

D'autres personnes comme Richard Lang, Colin Oliver, Judy Bruce, Anne Seward ont rendu hommage à Douglas. Richard notamment a dit ceci:

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"Quelques jours avant la mort de Douglas, j'étais assis à ses côtés. Après être resté silencieux pendant un certain temps, il a ouvert les yeux et a dit :"J'avais pris une décision et je m'y suis tenu". Et certainement il l'a fait. Ayant vu sa vraie Nature si clairement et si simplement - son absence de visage, il a décidé de partager cette Vision avec le monde. Et c'est ce qu'il a fait."

 

 

Alain Bayod a lu un texte de Christian Le Dimna :

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"Nous tous à qui Douglas a remis dans les mains la clé du trésor ou mieux du paradis, faisons lui par notre veille consciente une haie d'amour, alors qu'il s'apprête à franchir la porte sans porte et sans clé, en le rejoignant aussi souvent que possible là où nous ne sommes jamais séparés.
Formons avec lui un grand cercle comme pendant l'exercice et communions dans la conscience. "

C.Le Dimna

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Voici le texte que j'avais écrit pour l'occasion:

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"Je ressens depuis la mort de Douglas de la tristesse mais aussi une immense gratitude et je me sens privilégié de l'avoir connu.
Cette tristesse est naturelle car nous perdons un ami d'une grande humanité et d'une exceptionnelle intelligence. Nous sommes ici avec Catherine, sa femme, ses amis et nous ressentons une perte immense.
Cependant nous ne sommes pas ici pour des funérailles ordinaires, mais pour les funérailles extraordinaires d'un homme hors du commun. En effet, Douglas n'a cessé de parler de sa propre mort et de s'y préparer. Il avait l'habitude de dire dans ses ateliers : Douglas est une denrée périssable. Il n' a cessé de nous rappeler que notre apparence humaine est impermanente, transitoire. Tout ce qui est né doit mourir. Tout est impermanent.
Alors s'il n'y avait que ce message, sans doute il n'y aurait que la tristesse. Mais Douglas nous a donné aussi un autre message. Il nous a dit aussi que ce qu'il était vraiment, vraiment ne pouvait pas mourir. Au centre de moi-même, disait-il, je suis éternel, hors du temps, pour toujours et à jamais. Ainsi dans le Procès de l'homme qui disait qu'il était Dieu, par exemple, où il se met en scène dans la peau de John a Nokes, on lit:
« Toute chair est comme l'herbe. Les humains apparaissent, puis disparaissent. Comme les marchandises dans le magasin, ils ont une durée de vie limitée.
John a-Nokes en tant que John a-Nokes est biodégradable, et avant longtemps je serai dispensé d'être lui, pour toujours. Je dis : on assez vu John a-Nokes, et l'univers est d'accord. Pour vous il est une créature éphémère. Un mortel à coup sur!
Mais pourquoi m'inquiéterais-je ? Ici, c'est une toute autre histoire. Ici, à 0 centimètre de moi-même, à un mètre ou deux de ce type presque foutu, rayonne l'éternel. C'est Ici qu'est sa demeure. »
Il citait aussi fréquemment ces vers de Saint-Paul:
« Ô Mort, où est ton aiguillon ? Ô Tombe, où est ta victoire? »
Et Douglas répondait à Saint-Paul, là à un mètre dans le miroir je vois la victoire de la mort, mais ici au centre, je suis immortel, car ici je ne vois rien, ici il n'y a rien et un rien ne peut mourir.
La mort a vaincu le petit Douglas, mais pas ce qu'il est vraiment, la Non-Chose éternelle, immobile et infinie. Il faut relire ce livre merveilleux qu'est le petit livre de la vie et de la mort tout entier consacré à la découverte ce notre vraie nature hors du temps.
Alors oui je ressens de la tristesse pour la perte de mon ami Douglas, du meilleur de mes amis. Je me souviendrai toujours de sa générosité, de son désintéressement, de sa disponibilité, de son humilité, de son humour : jamais il ne s'est présenté comme un maître, mais juste comme un ami souhaitant partager avec ses semblables le trésor de notre vraie nature.
Et je ressens aussi de la gratitude, une gratitude infinie, pour Douglas, pour avoir inlassablement transmis une voie d'accès direct et simple à notre vraie nature. Son enseignement si original si puissant a donné la possibilité à des milliers de gens à travers le monde de découvrir par eux-mêmes ce que la mort ne peut vaincre.
Je ressens de la gratitude pour cette merveilleuse incarnation de la source qu'était Douglas, même si lui disait toujours « Oh tout cela, la Vision Sans Tête, n'est pas venu dans le monde grâce à Douglas mais malgré Douglas!! »
Ce qu'est vraiment, vraiment Douglas je le trouve ici en ce moment dans le maintenant éternel, exactement ici au-dessus des épaules, à zéro centimètre. Ici, je trouve ce que Douglas appelait le pays de la clarté éternelle.
Alors Douglas nous te disons merci ; merci d'avoir en partant laissé la porte grande ouverte vers ce qui jamais ne meurt.
Maintenant, nous avons une dette envers toi celle de partager la vision de notre vraie nature. Nous savons ce que nous avons à faire, nous savons comment le faire, et nous savons quand le faire.
Alors il ne s'agit pas ici et aujourd'hui seulement de funérailles mais aussi de la célébration du Dieu Vivant qui jamais n'est né et jamais ne meurt, ce Dieu que nous découvrons ici et maintenant, tel que simplement Douglas nous l'a montré, en retournant la flèche de notre attention de 180°.
Il a écrit dans son petit livre de la vie et de la mort: « Quittez votre état périphérique de troisième personne et rentrer Chez Vous, au Centre, où vous retrouverez votre nature de Première Personne. Laissez la petite personne mortelle là-bas, dans le miroir, et revenez vers le JE immortel, Ici, devant le miroir. Soyez l'éternel MOI que vous êtes déjà. »
Merci Douglas.
Amen."

J. Le Roy

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Dans Le Petit livre de la vie et de la mort, Douglas avait dessiné ceci avec ce commentaire :

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"Voici ma gatha, mon épitaphe, ma pierre tombale"

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Et voici la tombe de Douglas Harding aujourd'hui à Nacton

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