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C'est un rôle star que joue la mort dans le théâtre de nos vies. Rien ne remplit mieux les colonnes des journaux que la mort : plus le nombre de victimes est grand, plus gros sont les titres. Si ce n'est la mort sanglante, les menaces de mort, la mort infligée, la souffrance - qu'est-ce qui rend les tragédies de Shakespeare plus grandes et plus captivantes que ses comédies ? La mort est la meilleure amie du romancier, sans elle où en serait le moins sanglant d'entre eux, pour ne rien dire de Sherlock et d'Agatha ? Affrontons ce fait : la mort est à la vie ce que la sauce tomate est aux pâtes. Elle lui donne ses couleurs et son goût épicé.


Pourtant, nous, les humains, sommes des prodiges d'incohérence. D'une main enthousiaste nous la saluons, alors que de l'autre, tremblante, nous la faisons disparaître sous le tapis, d'un coup de balai. La façon dont cette contradiction absurde fonctionne est la suivante. Nous disons, en effet : "Tout ce dont je veux bien entendre parler, c'est de la mort en général, de la mort des autres. Parlez m'en, choquez-moi avec, faites-moi peur, faites-moi trembler ! Mais ma mort à moi, étouffez-la. Je ne veux pas savoir ce dont vous parlez." Les psychologues nous disent que c'est là une manière primaire de supprimer les faits que nous ne voulons pas admettre. Refusant d'affronter notre peur, nous l'enterrons. Rien que pour nous assurer que, de manière souterraine, elle prendra racine et prospérera.


Laissez-moi y ajouter ceci. Non seulement cette suppression de notre peur de la mort est improductive : mais la mort elle-même devient chaque jour de plus en plus irréelle, sinon complètement idiote. Dans les anciens mauvais jours où l'on parlait du feu de l'enfer, nous avions de bonnes raisons d'avoir peur de la mort.


Aujourd'hui nous n'en avons aucune. C'est même tout à fait le contraire, pour deux raisons bien fondées. La première se rapporte à ce à quoi je peux m'attendre sur mon lit de mort, à en juger par ce qu'en disent des gens qui, mourants ou étant presque morts, ont cependant été ramenés à la vie. Le nombre de témoins de ce genre revenant de leur rencontre avec la mort est très grand et croît remarquablement vite et les preuves qu'ils apportent se révèlent significativement cohérentes et positives. La deuxième raison repose sur mes propres découvertes, également semblables et positives puisque, anticipant mon décès, je vais à la rencontre de la mort maintenant.


Dans cet article, je veux explorer deux sortes de preuves, deux raisons distinctes de cesser d'avoir peur de la mort, en les examinant séparément avant de les rapprocher pour voir jusqu'à quel point elles s'adaptent l'une à l'autre et se soutiennent mutuellement.
Le nom bien établi de la première est "expérience proche de la mort" (near death experience ou NDE). Le nom que j'ai choisi pour la deuxième est "expérience de ma mort présente" (Present death experience ou PDE).

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I - L'expérience proche de la mort.


En faisant la liste des caractéristiques d'une expérience proche de la mort typique ou NDE, je ne veux pas laisser croire que chaque NDE les comprend toutes. Cependant, la plupart de ces descriptions ce conforment de manière loyale à notre image composite. Les comptes rendus individuels valent naturellement en fonction de la maîtrise du langage de chaque individu, et bien sûr, de son histoire, de son tempérament et de ses croyances. Néanmoins, l'air de famille qu'elles ont toutes, l'accord interculturel qui s'en dégage, est facilement reconnaissable.


1° On quitte son corps.


La personne en train de mourir s'aperçoit qu'elle stationne à une certaine distance de ce corps dans un accident d'automobile, ou du patient qui repose dans son lit ou sur une table d'opération. Elle observe avec intérêt, mais avec un certain détachement, ce qui se passe là-bas, les efforts qui sont entrepris pour sauver sa vie. Retourner réhabiter ce corps, bien qu'étant le préliminaire nécessaire pour le recouvrer, n'est en aucune façon une chose toujours bien accueillie. Nombreux sont ceux qui refusent de quitter ce qu'ils ressentaient être un endroit de loin bien meilleur.


2° Un nouveau corps.


Celui qui visualise le corps à distance, si l'on se fie à de nombreuses descriptions, n'est pas totalement désincarné. De fréquentes références à un nouveau corps, plus éthéré, qui a des pouvoirs spéciaux sont faites. La personne peut se retrouver reliée, comme par un cordon ombilical étiré, à l'ancien corps en train de mourir. Il y a une plus grande clarté d'esprit et l'expérience sensorielle peut être étonnamment brillante. Les couleurs flamboient, par exemple, mais il n'y a plus de douleurs.


3° Le tunnel.


Cette caractéristique remarquable de la NDE est normale plutôt que simplement commune. Le sujet se retrouve attiré dans un long tube ou tunnel noir par une lumière brillante à l'autre extrémité. Il peut y avoir un bourdonnement sourd. Un des témoins s'est aperçu qu'il n'avait "pas de sensation d'une fin abrupte à ce tunnel, mais plutôt d'une émergence dans la Lumière."


4°La Lumière.


En rejoignant cette Lumière, on se retrouve dans une brillance incomparable mais pas du tout éblouissante. D'habitude, cette Lumière est ressentie comme plus spirituelle ou plus transcendante que physique. Elle peut s'associer à une présence ou une personne qui, bien que mystérieuse au plus haut degré, est suprêmement réelle. Dans certains cas, cette Lumière est aussi un Amour dans lequel on est immergé et où l'on fait l'expérience d'une joie et d'une paix qui sont indescriptiblement merveilleuses.


5° On revoit son existence.


On arrive en un lieu où il y a des télescopages temporels. Les gens et les événements de la vie que l'on a vécus sont revus en grand détail, mais instantanément. On note ses péchés et on apprend d'eux plutôt que de faire surgir des sentiments de culpabilité irrémédiable ou de se détester soi-même. La Lumière fait cette recherche, mais ne marque pas au fer rouge ni ne brûle. Dans certains cas, on est accueilli par des parents ou des amis décédés. Ces NDE moins courantes qui sont plus négatives, ou même quelquefois infernales, paraissent lors des premières étapes interrompues.


6° Résultats.


La vie qui suit une NDE est différente. Le cas le plus fréquent est que l'on se retrouve maintenant libéré de la peur de la mort, et que le comportement que l'on a, est moins étroitement égoïste et matérialiste. Mais l'essai d'intéresser les gens à leur propre NDE, à ses implications formidables et au pouvoir qu'elle a de changer la vie, est en règle générale inutile.
L'incrédulité ou la ridiculisation sont une réaction habituelle, on cesse alors d'en parler. Ce sera tout, pour nos six caractéristiques d'une NDE.
Nous en venons maintenant à :

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II L'expérience de la mort au présent.


Les sages et les saints aiment à nous dire que le moyen de vaincre la mort c'est de "mourir avant de mourir". Nul doute que ces personnes très spéciales parlent d'une expérience profonde, vécue de première main. Mais, pour la plupart d'entre nous, cette "mort", si même elle arrive, ressemble plus au fait de souffrir d'une blessure superficielle à la poitrine qu'à une attaque cardiaque. Elle reste un sentiment personnel, d'ordre privé, fort lorsqu'il dure, peut-être - comme tous les sentiments flottants - vague et glissant, jamais disponible à la demande, ni communicable aux autres.


Y a-t-il une manière plus fiable, une alternative plus pratique, quelque chose qui ne serait pas réservé à quelques rares saints et sages mais qui conviendrait à des gens comme vous et moi ? Une méthode qui nous permettrait d'arriver à saisir la mort elle-même, à n'importe quel moment et à volonté ? Un chemin passant par des faits vérifiables par rapport à ce qui meurt et ne meurt pas et qui mènerait à un fondement manifestement immortel et suffisamment stable ? Y a-t-il, en bref, une manière de"mourir avant de mourir" que vous et moi puissions pratiquer ?


Oui, il y en a une !


Oui, vraiment. Et mieux, je vous propose que nous la mettions en pratique ici même, avant d'arriver à la fin de cet article.


D'abord, construisons le tunnel.


Pour votre NDE ou votre mort clinique, comme nous l'avons vu, vous devez laisser à l'aimable Providence l'occasion de vous fournir un tunnel vite fait. Votre tunnel de PDE, cependant, est une chose à faire vous-même. Prenez donc soit un sac de papier pour faire les courses d'environ 60 cm de circonférence et découpez-en le fond pour en faire un tube, ou, encore mieux, faites votre tube à partir d'une feuille de papier épais et blanc de 60 cm sur 60 cm, en la refermant sur elle-même en en collant deux bords l'un à l'autre.


Tout ce que vous avez à faire maintenant est de tenir une extrémité du tube ou du tunnel face au miroir de votre salle de bain, de disposer votre visage à l'autre extrémité et de faire confiance à ce que vous voyez.


Vous voyez, face à vous, celui qui va mourir (excusez mon langage, mais ce n'est pas le moment de balayer la mort sous le tapis). Regardez celui sur lequel la mort a inscrit sa marque, le prisonnier qui attend dans le couloir de la mort. Et, lui faisant face à l'autre extrémité, qui est maintenant votre extrémité, celui qui est espace immortel, sans taches, sans limites, qui a en lui la Lumière immortelle ou la conscience qui illumine toute créature qui arrive en ce monde. Pouvez-vous douter que vous ayez déjà traversé ce tunnel pour parvenir à cette lumière, êtes-vous devenu cette lumière ?


Maintenant, donc, vous vous voyez distinct et distant de cette personne, peut-être même jeune et belle, mais qui est en train de mourir. Assez loin pour la percevoir comme deuxième personne, comme vous et moi n'êtes pas. Cela ne signifie pas, cependant, que vous êtes complètement désincarné, rien qu'un pur esprit. Pas du tout. En tant que première personne au singulier à votre extrémité du tunnel, vous avez un autre corps, un physique si magique et si mystérieux que vous pourriez l'appeler votre corps céleste, exerçant ses pouvoirs et sa sensibilité. Dont je pense que vous profiterez encore plus si vous continuez à les découvrir pour vous-même, sans mon aide.


Un mot d'avertissement ici. Ne faire que lire mon discours à propos du tunnel est aussi futile que d'essayer de sentir une publicité sur une chaîne de TV ou de mastiquer une photographie des chocolats Cadbury. Vous devez faire la chose, rentrer dedans, voyager avec attention sur toute la longueur du tunnel, vérifier deux fois ce que je viens de dire à ce sujet et prendre au sérieux ce que vous voyez, ce qui se montre brillamment en spectacle en ce moment.


Examinez ! Ce n'est pas seulement votre vie qui est en question, mais votre vie éternelle. Comparé à cela, que sont les quinze minutes de votre temps si précieux que vous passerez à acheter les matériaux, en y ajoutant cinq minutes de plus pour construire votre tunnel ?


Sagement et courageusement, vous avez décidé de ne pas remettre jusqu'à votre décès votre rencontre avec la sinistre Faucheuse. Prenant l'initiative, c'est vous qui l'avez prise et fauchée. Félicitations !


C'est cela, à partir de maintenant. Vous avez eu votre PDE. Cela va transformer votre vie quotidienne dans la mesure où, dans ou hors du tunnel, vous continuerez à voir que ce à partir de quoi vous regardez est votre Immortelle capacité à voir ce que vous paraissez être, à voir chaque chose mortelle. Y compris, bien sûr, le mourant que vous voyez quand vous vous voyez vous-même à distance, grâce à ce précieux et fiable instrument, le miroir de votre salle de bains dont on abuse de trop.

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III Comparaison de la NDE et de la PDE.


Faisons maintenant notre investigation : qu'est-ce que votre NDE a de particulier que votre PDE n'a pas déjà ? Et vice-versa ? Comment se rencontrent-elles ? Pour les titres nous reprendrons les six caractéristiques de la NDE dont nous avons déjà fait la liste.


1° On quitte son corps.


Dans la NDE on est distant du corps, dans notre PDE on est en face. Si cela vous trouble, pourquoi ne pas étirer et allonger votre tunnel en disposant un miroir à une extrémité d'un couloir où vous pourrez voir le corps en entier en vous retirant à l'autre côté ? Vous vous voyez alors vous-même distant - peut-être bien même à vingt pieds - de ce corps complet. Fiez-vous uniquement à l'évidence présente, en ne faisant confiance qu'à l'évidence que Dieu vous donne et tout deviendra plus clair que jamais.
La distance, cependant, a deux directions, et peut être comprise de deux manières différentes. La plupart des NDE se lisent comme un départ pour un lieu meilleur, alors que la plupart des PDE se lisent comme une arrivée au lieu que vous n'avez jamais quitté. Mais, peu importe cette manière de les lire, les deux aboutissent au même endroit, s'immergent dans une unique Lumière. C'est comme vos vacances annuelles - que vous les voyiez comme un éloignement de l'endroit auquel vous appartenez ou comme un aller là où vous appartenez vraiment - votre station de vacances favorite - ne fait aucune différence pour l'air de la mer tonifiant, ces sables brillants, ces palmes qui se balancent.


2° Le nouveau corps.


Bien qu'intrigantes, les descriptions NDE du nouveau corps tendent à être variables et vagues. Les descriptions PDE, de l'autre côté, sont précises et directement vérifiables. Si vous désirez encore avoir des conseils pour vérifier cela et le comprendre en détail, référez-vous à mes livres. En ce qui concerne l'acuité accrue des sens de ce nouveau corps, prenez garde à l'ascèse ! Votre PDE est susceptible d'anticiper votre NDE en vous sortant des extases comme le Toblerone de la Noël, le silence d'une petite ville après une chute de neige, le parfum des mimosas et des premières jonquilles au printemps et l'étonnant bleu ultra-royal des pétunias en été.


3° Le tunnel.


Il y a vraiment beaucoup à dire sur le tunnel de la PDE. Il est plus court, mieux disposé et plus tranquille, moins troublé par de graves bourdonnements - que sa contrepartie en NDE. Et, naturellement, il est toujours disponible quand vous en avez le plus besoin. Ces différences sont importantes, mais ce qui compte finalement c'est que les deux sortes de tunnel s'ouvrent à la Lumière. Il est justement arrivé à un témoin de NDE de ne trouver aucune sensation de fin abrupte à ce tunnel, mais bien plutôt une immersion dans la Lumière. Mais cela peut aussi arriver à n'importe quel témoin de la PDE. Ici, ils racontent exactement la même histoire. De manière surprenante, c'est par le biais de ce lieu commun et du plus terrestre des objets que notre félicité éternelle est révélée avec une clarté et une vivacité brûlantes, maintenant si nous le désirons et à l'heure de notre mort si nous la laissons jusqu'à ce moment-là.


4° La Lumière.


Quel que soit le tunnel que vous empruntiez, la Lumière à l'extrémité la plus proche est une et la même. Mais, naturellement, le saint mot de Lumière (avec une capitale) est une métaphore, une indication désespérément inadéquate sur le mystère. D'autres métaphores aussi douteuses mais indispensables sont les mots d'Espace, de Vacuité, de Vide, de Clarté, de Capacité, de Rien, d'Un, de Créé de lui-même. Même l'Amour peut être croisé sur cette liste. Car la Lumière s'immergeant dans l'Amour Lui-même, et débouchant dans la joie et la paix parfaites, n'est pas un développement rare (mais certainement extrêmement désiré) tout autant de la NDE que de la PDE.


5° On revoit son existence.


Une composante normale et sûrement nécessaire de la NDE, et de la PDE aussi bien, est un honnête et profond retour sur le théâtre de la vie que l'on a menée. A ces drames de la personne, aimés ou pas tant aimés que ça, et aux rôles quelquefois vils qu'elle a joué dans cette pièce. Dans la PDE ce retour prend du temps, naturellement, la vie entière en fait, quelle que soit la "bonté" du personnage qu'on a pu être (Les saints savent qu'ils sont des pécheurs, nous les pécheurs nous n'en sommes pas si sûrs). Mais dans la NDE , comme nous l'avons vu, on est dans l'intemporel. Cette dernière minute, cette remémoration que l'on traverse à toute vitesse vous remplira moins de désarroi - et sera encore moins un enfer- si votre constante remémoration de type PDE des mêmes faits s'est déjà effectuée, de manière répétée. Je vous dis donc : pratiquez-la maintenant.


6° Résultats.


A la fois la NDE et la PDE tendent à supprimer votre peur de la mort et vous amener à amender votre vie. Mais ne faire qu'en parler, même librement, est inviter au trouble. Comme nous l'avons remarqué, leur propre mort est, à la plupart des gens, un tabou, un sujet dont on ne parle pas. En fait, tous nous avons, logée en nous, une forte résistance à ce sujet mais nous en avons rarement conscience. Au plus profond de nous-même, nous avons doublement très peur, nous éprouvons un terrible et double effroi. Nous ne ne voulons rien savoir de la mort de la chose à l'autre extrémité de notre tunnel, et encore moins du fait que nous aurons à la laisser pour la Non-Chose à l'extrémité où nous sommes. C'est comme si nous confondions cette Non-Chose merveilleuse - qui est pleinement consciente d'elle-même comme Absence de chose et Toutes Choses - avec un néant insensé et une simple annihilation.


Conclusion.


Les différences entre la NDE et la PDE que l'on fait soi-même se sont révélées être secondaires, de simples questions de détail. Elles sont sûrement moindres que vous auriez pu vous y attendre, par rapport aux différences considérables entre vous maintenant et vous sur votre lit de mort. Les correspondances, d'un autre côté, sont frappantes et hautement significatives, et également d'une grande importance pratique. Ce serait beaucoup si elles étaient déjà au nombre de trois. Ici il y a deux fois ce nombre. Seul un rabat-joie ou un suicidaire déterminé pourrait nier que la NDE et la PDE sont des versions complémentaires de la même réalisation, destructrice de la Mort et donatrice de la Vie.
Complémentaire est bien le mot. Car aucune des deux ne peut éviter l'autre. Comme nous l'avons vu, à bien des égards dignes d'être notés, notre PDE l'emporte légèrement sur la NDE. Elle est disponible à volonté et quand nous en avons le plus besoin - ce qui veut dire fréquemment, si ce n'est tout le temps. Vous pouvez la faire à votre propre rythme, lentement et délibérément et libéré de tous les inconforts et urgences cliniques. Vous pouvez directement partager ce plus précieux de tous les dons avec tous ceux qui sont déjà à moitié intéressés.
Par dessus tout, vous pouvez la pratiquer. De sorte que, en l'ajoutant à toutes sortes de bénéfices et d'élans le long du chemin difficile de la vie, vous êtes préparé quand vous arrivez à la fin de celle-ci. Bien préparé à profiter au mieux de votre passage à la vie éternelle.


Je finirai sur une note historique


Notre tunnel à faire soi-même est né lors d'un atelier d'une durée d'un week-end qui eut lieu à Toronto, en mars 1971, bien avant que je ne lise quelque chose sur l'autre tunnel, du type "tout fait" (j'avais commencé par le livre "La vie après la vie" du Dr Moody, publié pour la première fois en 1975).
L'idée me saisit aux petites heures du matin. En me glissant à la cuisine, je repêchai un sac poubelle inutilisé, le découpai, réveillai le poète Colin Oliver qui n'aima pas beaucoup ça, et insistai pour l'essayer avec lui. Avec grand succès, je dois ajouter. Depuis lors, mes amis et moi avons apporté ces sacs de papiers autour du monde. Des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées dedans, ont vu ce qui allait mourir à l'autre extrémité, ont vu et ont été - même brièvement - ce qui ne peut mourir à l'extrémité la plus proche d'eux-mêmes. Et une relativement petite mais significative proportion d'entre elles vivent maintenant de manière consciente, contre vents et marées à partir de, et par cette Lumière immortelle. De nos vingt-cinq exercices environ, conçus pour dévoiler la Lumière, le tunnel de papier s'est révélé de loin le plus puissant. J'apprends à voir pourquoi. Le tunnel est une mise-en-scène choisie par Dieu pour se révéler Lui-même à l'heure de notre mort. En ce cas, quelle pourrait être une mise-en-scène plus adaptée que notre version de la même chose pour la révéler tous les jours de notre vie ?
Il est certain qu'Il ne la méprise pas ! Que le Très Haut ait choisi de se révéler, non pas cette fois dans le tunnel de la naissance et une crèche, mais dans un sac poubelle canadien, témoigne à part égale de son humour et de son humilité, de sa gentillesse affectionnée et de sa miséricorde. Le pouvoir et la gloire du Ciel sont cette sorte de pouvoir, cette sorte de gloire. Deux pages arrachées de n'importe lequel des millions de livres de théologie ou de métaphysique de la Bibliothèque Nationale et collées ensemble pour former un minitunnel, font plus pour me dire qui Il est, qui je suis, la nature de la réalité et ce que sont la Vie et la Mort, que tous ces volumes ensemble

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