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Vision et abandon par Douglas Harding

 

 

Douglas distingue ici LA VISION et L'ABANDON. Voir est simple et immédiat, s'abandonner à ce qui est, sans résistance, dans un oui d'adhésion total, est difficile.

Dans la bande dessinée consacrée à la vie de Douglas, il y a une page sur ce moment douloureux de la vie de Douglas Harding  qui a duré 3 semaines en 1977 (Douglas a alors 68 ans).

« La vision est une porte merveilleuse, mais pour moi, ce sur quoi la porte s’ouvre, le sens de toute l’histoire, ce qui est capital, ce n’est pas la vision, c’est le lâcher-prise, l’abandon de soi. Il s’agit d’abandonner la volonté. Il me semble qu’il y a trois niveaux de volonté.

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La volonté ordinaire, au sens commun, est ce que Douglas veut. Par exemple, en ce moment, aller bientôt déjeuner.


Le niveau suivant est le niveau psychologique inconscient qui peut avoir une intention totalement différente, être malade peut-être, et ne pas avoir envie du tout de manger. Parfois le second niveau est l’exact opposé du premier, surtout dans la psychologie jungienne. Ces deux niveaux font partie du petit.


Mais il y en a un troisième qui n’est pas celui du petit, mais celui du Grand. Et quelle est la volonté du Grand ? C’est que tout soit tel que c’est. Si vous voulez parler en termes de Dieu, la volonté du Grand est la volonté de Dieu. Quand je passe de la volonté superficielle du petit, de Douglas, à celle de Celui que je suis vraiment, alors je suis comblé .

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Chaque fois que vous regardez pour voir Qui vous êtes, c’est aussi facile qu’un clin d’œil.
Mais le plus difficile de tout, c’est de renoncer à la volonté personnelle.
Et tant que nous n’avons pas fait face à ce problème de la volonté, je crois que nous sommes spirituellement immature.


Quand ce problème est surmonté, nous pouvons alors passer à l’Union.


C’est quelque chose de très personnel. On ne peut pas parler pour les autres.


Pour moi, c’est arrivé lorsque j’ai désespéré de moi-même et surtout de ma vie spirituelle.
Il est tout à fait possible que certaines personnes ne soient pas obligées de traverser cette épreuve. Elles ont beaucoup de chance, alors.


Il a fallu que je perde de plus en plus confiance en moi-même avant d’être capable de placer ma confiance en ce qui n’était pas moi.


Tout au long de l’expérience, j’avais perdu confiance. C’était vraiment irrationnel. J’étais submergé par la peur.


 La vision était claire. J’avais toute la théorie. Je la pratiquais depuis de nombreuses années.
Mais j’étais encore une âme abandonnée, une âme perdue. Il n’y avait pas d’espoir.
Cela n’a pas duré très longtemps, mais j’avais perdu confiance.


Petit à petit, c’est allé mieux. J’ai accepté. Je ne me suis pas rebellé contre l’expérience.
 Le moyen d’en sortir, j’en suis sûr, c’est d’abandonner sa volonté personnelle superficielle à sa volonté la plus profonde.


Quand les gens ont traversé la nuit sombre de l'âme, quelque chose de très radical s'est produit. Ils ont touché le fond, et il le fallait.


Ils sont vraiment descendus en enfer et ils savent ce que c’est.
Cela arrive aux personnes très engagées dans la vie spirituelle et en général depuis longtemps.
On pourrait croire que la vie spirituelle est une progression régulière vers l’Union avec Dieu, sans aucun accident en route.


Mais pas du tout ».

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 Douglas Harding, extrait de l'Immensité intérieure, chapitre 6, editions Accarias-L'Originel, p. 129, 134,135.

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